Le vin rosé espagnol, bon marché en France

Des millions de bouteilles de vin espagnol vendues en tant que rosé français

Jusqu’à 4,6 millions de bouteilles de vin rosé espagnol ont été étiquetées comme françaises et vendues dans les cafés, hôtels et restaurants français. Les résultats proviennent de la direction antifraude de la France après deux ans d’enquête sur les producteurs, importateurs, négociants et distributeurs. Alors que la plupart des vins étaient correctement étiquetés, jusqu’à 3,45 millions de litres de vin espagnol ont été déguisés en français, selon les rapports.

Les étiquettes étaient soit trompeuses soit fausses

Les infractions les plus courantes consistaient à masquer la véritable origine du vin ou à coller un symbole français tel qu’un tricolore sur la bouteille avec des étiquettes telles que « Produit en France » ou « Embouteillé en France ». D’autres transgressions consistaient à cacher la véritable origine du vin sur la face inférieure de l’emballage.

Les révélations sont provocantes, surtout pour les régions viticoles du sud de la France qui ont lutté contre le vin bon marché importé d’Espagne. Répondant aux informations selon lesquelles la quantité de vin impliquée s’élevait à 7 millions de litres, le responsable de l’organisation des jeunes viticulteurs de la région de l’Hérault, Remi Dumas, a déclaré : « Pour ceux qui se demandent encore pourquoi nous manifestons, pour tous les viti qui ne se sentent pas concernés par nos appels à mobilisations! Consommateurs, ouvrez l’œil ! Dix millions de bouteilles de rosé espagnol maquillées en vin français. »

Les amateurs de rosé se méfient selon l’observation du journal Le Parisien. « Vous risquez une mauvaise surprise à « l’happy hour. » Le Parisien a cité un haut fonctionnaire affirmant que jusqu’à 7 millions de litres de vin avaient été « francisés ».

« Nous avons identifié des fraudes chez quatre commerçants-producteurs », a déclaré Alexandre Chevallier de la Direction générale de la politique de la concurrence, de la consommation et du contrôle des fraudes (DGCCRF). L’organisme gouvernemental à l’origine du rapport affirme que quiconque est reconnu coupable d’une telle fraude est passible de deux ans de prison.

Plus tôt cette année, l’organisme antifraude français a révélé que 66,5 millions de bouteilles de vin avaient été passées pour des Côtes du Rhône de 2013 à 2016, dans une escroquerie qui a touché aussi bien les buveurs britanniques que les Français.

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