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Selon le nouveau rapport d’un groupe international de scientifiques, les prochaines décennies seront inévitablement marquées par une hausse des températures et des phénomènes météorologiques extrêmes (tempêtes et vagues de chaleur plus fortes et plus fréquentes, combinées à des sécheresses intenses). Mais le rapport montre clairement que nous vivons déjà partout les conséquences du changement climatique. Toutefois, les perspectives les plus sombres peuvent encore être évitées, puisque selon les experts, si les pays du monde entier cessent de brûler des combustibles fossiles et prennent d’autres mesures immédiates pour réduire les émissions de gaz à effet de serre dues aux activités humaines, il est possible de freiner cela. Ceci étant dit, nous sommes presque sur le point de non-retour ou considérablement en plein dedans. Voici les raisons :
Le changement climatique s’aggrave
La Terre s’est réchauffée d’environ 1,1 degré Celsius depuis le XIXe siècle, en grande partie à cause de la combustion de combustibles fossiles, qui retiennent la chaleur dans l’atmosphère. La tendance au réchauffement s’accélère.
Chacune des quatre dernières décennies a été successivement plus chaude que toutes les décennies qui l’ont précédée depuis 1850, et les températures actuelles sont probablement les plus chaudes de toutes les périodes des 125 000 dernières années.
Depuis 1950, les glaciers du monde entier fondent à un rythme sans précédent et le niveau mondial des mers a augmenté de 10 cm depuis 1900, et le taux d’augmentation a doublé depuis 2006. Les vagues de chaleur et les incendies de forêt se sont multipliés au cours des dernières décennies, de l’Ouest américain à la Grèce en passant par la Sibérie.
Notre nouvelle réalité – presque irréversible
En raison de la combustion de combustibles fossiles, le dioxyde de carbone présent dans l’atmosphère n’a jamais été aussi élevé depuis deux millions d’années. Ce niveau n’est pas prêt de baisser. Et l’humanité continue d’en émettre des dizaines de millions de tonnes supplémentaires chaque jour.
De nombreux changements dus aux émissions passées et futures de gaz à effet de serre sont irréversibles pendant des siècles, voire des millénaires, en particulier les changements dans l’océan, les calottes glaciaires et le niveau mondial des mers.
Mais même si les nations réduisent considérablement leurs émissions, la température moyenne de la planète devrait augmenter d’au moins 1,5 degré Celsius au cours des prochaines années, d’ici à 2040. Cela signifie davantage de phénomènes météorologiques extrêmes.
Nous pouvons encore faire la différence, mais le temps nous est compté
Les actions humaines peuvent encore déterminer l’évolution future du climat. D’ici à la fin du siècle, la température mondiale devrait augmenter d’environ 3 degrés Celsius par rapport aux niveaux préindustriels, ce qui pourra indiquer que la terre sera condamnée.
Mais la hausse des températures pourrait se stabiliser autour de 2 degrés d’ici 2050 et baisser quelque peu par la suite si un programme mondial massif est mis en place pour éliminer progressivement les combustibles fossiles et développer de nouvelles technologies pour éliminer le carbone de l’atmosphère.
Sans cet effort mondial, les températures pourraient augmenter d’une manière apocalyptique de 4 degrés Celsius d’ici à 2100, ce qui pourrait provoquer des « points de basculement » catastrophiques, tels que l’effondrement des calottes glaciaires, et des changements importants dans les schémas de circulation des océans qui perturberaient radicalement le climat et l’agriculture dans le monde. Ces phénomènes sont peu probables mais ne peuvent être exclus, conclut le rapport.
