Racisme anti-asiatique aux Etats-Unis.

Racisme anti-asiatique aux États-Unis : tout ce qu’il y a à savoir

À la mi-mars, un homme armé a tué huit personnes dans trois spas d’Atlanta ou de ses environs. Six des victimes étaient des femmes d’origine asiatique. La nouvelle a ébranlé le pays, d’autant plus que les grandes villes du pays ont connu une augmentation de près de 150 % des crimes haineux contre les Asiatiques l’année dernière. Et un rapport a révélé qu’il y avait environ 3 800 incidents haineux contre les Américains d’origine asiatique entre mars 2020 et février 2021, les femmes étant touchées de manière disproportionnée. Tout cela a suscité des appels à « arrêter la haine envers les Asiatiques » et les Américains de tout le pays se mobilisent pour soutenir la communauté des Américains d’origine asiatique et des îles du Pacifique.

Racisme anti-asiatique : Une très brève histoire

Le racisme anti-asiatique existe depuis que la première vague d’immigrants chinois est arrivée aux États-Unis au XIXe siècle, d’abord à la recherche d’or, puis lorsqu’ils ont été recrutés pour construire le chemin de fer transcontinental.

Les Chinois étaient vilipendés et diabolisés aux États-Unis, accusés de manger de la vermine (rats) et de se livrer à des pratiques religieuses païennes (confucianisme). En général, ils étaient associés à la saleté et à la maladie, souvent parce qu’ils étaient forcés de vivre dans des quartiers surpeuplés (ce qui est devenu les Chinatowns dans les quartiers industriels et pauvres), où les maladies étaient endémiques et où il était impossible d’avoir une bonne hygiène.

Le sentiment anti-chinois s’est développé aux États-Unis au 19e siècle, avec des accusations selon lesquelles les travailleurs chinois volaient les emplois des travailleurs blancs.

Le péril jaune

Le sentiment anti-chinois est devenu partie intégrante du langage du péril jaune. Le péril jaune désigne une peur, une méfiance et une haine générales à l’égard, tout d’abord, des Chinois aux États-Unis, puis ces sentiments négatifs ont été transférés à d’autres groupes d’immigrants d’origine asiatique : les Japonais, les Coréens et les Indiens.

Le sentiment de péril jaune a alimenté de nombreuses initiatives américaines anti-asiatiques, telles que la loi d’exclusion chinoise de 1882, le Gentleman’s Agreement et le Cable Act.

L’élément le plus important à noter est que le sentiment de péril jaune réduit les Asiatiques à être toujours des étrangers, jamais considérés comme des Américains.

Les Asiatiques deviennent des Américains

Historiquement, le sentiment anti-chinois s’est transformé en racisme anti-asiatique une fois que les particularités ethniques des Chinois aux États-Unis ont été réduites à la catégorie raciale d' »Oriental » (autrefois), aujourd’hui ASIE.

(Note : PERSONNE n’utilise plus le terme « Oriental » – c’est comme appeler les Afro-Américains et les africains ou toutes personnes à la peau ébène « nègres » – ne le faites pas).

Les Asiatiques des États-Unis ont fini par devenir des Américains d’origine asiatique, officiellement lorsque les restrictions racistes à l’immigration et à la naturalisation ont été levées, mais aussi culturellement et socialement lorsque les États-Unis ont commencé à accepter que des non-Européens soient considérés comme des Américains. Cependant, un nombre non négligeable de personnes aux États-Unis considèrent toujours les Américains d’origine asiatique comme des étrangers plutôt que comme des citoyens américains, ce qui contribue au racisme anti-asiatique.

Incidents de harcèlement/racisme anti-asiatique et Covid-19

Depuis la propagation du COVID-19, le harcèlement anti-chinois et anti-asiatique a augmenté dans le monde entier. Aux États-Unis, les incidents de racisme anti-asiatique ont donné lieu à ce qui suit :

Les Américains d’origine asiatique partagent leurs histoires de harcèlement, de préjugés et de racisme.

Le procureur général de l’État de New York a créé une ligne d’assistance téléphonique spéciale pour permettre aux gens de dénoncer le harcèlement anti-asiatique.

Des universitaires américains d’origine asiatique ont créé un site Web permettant aux gens de signaler les incidents de harcèlement anti-asiatique.

Les médias grand public font état de harcèlement anti-asiatique lié au COVID-19.

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