Emmanuel Macron

Ignorer les critiques – les 100 premiers jours d’Emmanuel Macron se sont bien passés.

Diriger la France est une tâche difficile et l’allure ainsi que le caractère écolier du président Macron sont voués à s’estomper. Mais ses actions et ses mesures politiques montrent qu’il est un réformateur déterminé.

L’évaluation des progrès d’un nouveau dirigeant après 100 jours n’est pas un exercice arbitraire. Le président américain Franklin D Roosevelt a souligné ses réalisations après cette période dans une émission radiophonique durant l’été 1933, affirmant qu’elle avait été « consacrée au démarrage des roues du New Deal ». Depuis lors, des commentateurs ambitieux ont souvent tenté d’évaluer l’efficacité d’une administration après un peu plus de trois mois.

Un premier bilan après 100 jours

En France, Emmanuel Macron atteint le 100e jour anniversaire de son étonnante victoire à l’élection présidentielle, le 15 Août 2017. C’est bien sûr un signal pour les ennemis pour essayer de déchirer sa réputation. Les traditionalistes de gauche et de droite sont naturellement antipathiques envers un nouveau venu qui, en mai, a humilié à la fois les socialistes au pouvoir et les républicains de l’opposition. Pour les premiers, Macron est présenté comme un ancien banquier devenu l’outil amoral des grandes entreprises, tandis que le second pense qu’il est une maigre création médiatique qui va s’effondrer face à son premier vrai défi.

La réalité est que Macron ne remplit aucune de ces caricatures laborieuses. Au contraire, il a déjà montré qu’il est prêt à prendre en charge des intérêts particuliers et à transformer la société d’une manière qu’aucun de ses prédécesseurs n’était capable de faire. Ceux qui s’en prennent à Brigitte Macron, l’épouse beaucoup plus âgée du jeune homme de 39 ans, ou à son grand enthousiasme pour l’UE, pourraient bien avoir manqué quelques événements clés de l’été qui auront un effet profond sur l’avenir immédiat de la France.

En août 2017, le mois où les chefs d’Etat sont normalement photographiés sur les plages de la Riviera avant d’apparaître dans Paris Match, un parlement dominé par le parti REM a adopté une loi visant à créer plus d’emplois. La législation libéralisera le marché du travail en donnant aux employeurs plus de pouvoir pour négocier les conditions de travail au niveau local, plutôt que selon des accords sectoriels.

Tout aussi cruciale, l’initiative garantit la participation des syndicats, introduisant ainsi le consensus qui est une partie si importante du projet global de Macron. Dans un pays où l’apathie nous est reprochée d’avoir laissé près de trois millions et demi de personnes sans emploi, le Président a priorisé la réduction du chômage.

Des changements déjà entrepris

Des changements institutionnels attendus depuis longtemps ont également inclus un projet de loi visant à empêcher les politiciens d’embaucher directement des membres de la famille. Le scandale qui a vu le président conservateur François Fillon accusé d’avoir détourné des centaines de milliers d’argent des contribuables pour son épouse britannique Penelope Fillon, était un exemple parfait de la manière dont « servir ses intérêt » a peut-être été trop répandue dans la vie publique française pendant longtemps. C’est l’une des principales raisons de la stagnation relative de la France au cours des dernières décennies, et il est grand temps que quelqu’un y mette fin, ainsi que la corruption à laquelle elle est associée.

En plus de prouver qu’il est un technocrate compétent, quelqu’un qui peut transformer des promesses nationales ambitieuses en réalité, Macron travaille dur pour renforcer la position de la France à l’étranger. Par exemple, Il vient d’aider à amener les Jeux Olympiques de 2024 à Paris après l’humiliation d’avoir perdu la candidature de 2012 contre Londres. Ainsi, il combine le panache patriotique avec un sens de la moralité. Contrairement à ses prédécesseurs, il n’est pas enclin à consacrer son temps en fonction à une vie amoureuse effrénée, ou à faire pression pour obtenir des gains personnels de quelque façon que ce soit.

Bien sûr que Macron fait des erreurs.

Beaucoup pensent qu’il est trop impulsif en termes de politique étrangère. Surtout après ses références grossières aux femmes africaines qui ont trop de bébés, et les indications qu’il pourrait accepter le maintien du régime meurtrier du dictateur Bachar al-Assad. Ce sentiment de céder à des zélotes sans scrupules a été renforcé par la bonne humeur du président américain Donald Trump et du Premier ministre israélien d’extrême droite Benjamin Netanyahu, qui est régulièrement accusé de crimes de guerre contre le peuple palestinien, lors des visites respectives des deux hommes en France pendant le mois de juillet 2017.

Cependant, le 25ème Président de la France a un immense respect pour l’institution présidentielle. Il ne sera encore dans la quarantaine s’il accomplit deux mandats. Si nous avons appris quelque chose de ses 100 premiers jours, c’est qu’Emmanuel Macron est un réformateur déterminé qui veut vraiment obtenir le plus rapidement possible les rouages d’une nouvelle donne pour son pays en difficulté.

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