France et Australie.

France et Australie : un drame à venir ?

La France continue d’exprimer sa colère à l’égard du gouvernement australien après avoir mis fin brutalement au contrat sur les sous-marins avec Naval Group en faveur de l’accord sur les sous-marins nucléaires avec le Royaume-Uni et les États-Unis.

AUKUS

L’effort visant à fournir à l’Australie des sous-marins à propulsion nucléaire – une étape importante pour contrer la Chine alors que le président Joe Biden s’efforce d’obtenir un soutien international pour son approche de Pékin – fait partie d’un nouveau partenariat trilatéral entre les États-Unis, l’Australie et le Royaume-Uni, baptisé « AUKUS« . De hauts responsables français ont déclaré que l’accord AUKUS était un coup de poignard dans le dos et une initiative qui « montre un manque de cohérence ». Ils étaient tellement en colère qu’ils ont même annulé une réception prévue à l’ambassade de France à Washington, DC, et ont atténué les célébrations de la commémoration d’une victoire navale de la guerre d’Indépendance par les Français, qui a aidé les États-Unis à gagner leur indépendance.

La France est en colère

L’annulation de l’accord avec la France, l’un des principaux exportateurs mondiaux d’armes, devrait avoir un impact économique important sur le secteur français de la défense. La France risque également d’être perdante sur le plan stratégique dans la région Indo-Pacifique, où le pays a des intérêts importants.

Après l’annonce de l’accord sur les sous-marins à propulsion nucléaire avec les États-Unis et le Royaume-Uni, l’Australie a officiellement annoncé qu’elle se retirait de son précédent contrat pour des sous-marins conventionnels avec la France. L’Australie prévoyait auparavant d’acquérir 12 sous-marins conventionnels de classe d’attaque auprès du constructeur naval français Naval Group, qui a battu avec succès les offres concurrentes allemandes et japonaises en 2016. Le ministre français des Affaires étrangères, Jean-Yves Le Drian, s’est dit « en colère et amer » face au nouvel accord de l’Australie sur les sous-marins. « Cela ne se fait pas entre alliés. C’est vraiment un coup de poignard dans le dos », a-t-il ajouté.

Le ministre français des affaires étrangères a également eu des mots forts à l’égard des États-Unis, déclarant : « Cette décision brutale et unilatérale ressemble beaucoup à ce que fait Trump ». Le Drian a également publié une déclaration commune avec la ministre française des Armées, Florence Parly, dans laquelle il déclare : « Le choix américain d’exclure un allié et partenaire européen comme la France d’un partenariat structurant avec l’Australie, alors que nous sommes confrontés à des défis sans précédent dans la région Indo-Pacifique, qu’il s’agisse de nos valeurs ou du respect du multilatéralisme fondé sur l’État de droit, témoigne d’un manque de cohérence que la France ne peut que constater et regretter. »

Le Drian a déclaré que la décision de l’Australie de se retirer de l’accord avec la France était « contraire à la lettre et à l’esprit de la coopération qui prévalait entre la France et l’Australie », mais l’Australie a maintenu que certaines parties de leur contrat lui permettaient de se retirer de l’accord.

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