Alors que certains pays du monde sont encore en plein combat contre les variants du coronavirus, Anglais, Brésilien, Sud-Africain. Il semblerait qu’une nouvelle variante « double mutant » découvert en Inde, appelé variante indienne, a fait son apparition. De quoi inquiété de plus en plus de gens.
La classification officielle de cette nouvelle variante est B.1.617. Elle porte deux mutations clés. Elle serait responsable de la récente flambée de COVID-19 dans l’État du Maharashtra, en Inde. La variante a été confirmée pour la première fois par le ministère indien de la santé et du bien-être familial fin mars.
Récemment, Israël a confirmé sept cas de la variante indienne, qui venaient tous de rentrer de l’étranger et n’étaient pas vaccinés. Le variant a également été découvert en Angleterre, en Écosse, en Australie et en Nouvelle-Zélande.
Qu’est-ce que « double mutant » ?
Selon les épidémiologistes, le terme « double mutant » désigne une variante entièrement nouvelle qui possède les caractéristiques de deux variantes déjà identifiées. Dans le cas de B1617, il s’agit des mutations E484Q et L452R.
La mutation E484Q est similaire à une autre – E484K ou parfois surnommée « Eek » – observée dans les variantes sud-africaine, brésilienne et, plus récemment, britannique.
La mutation Eek a été surnommée « mutation d’échappement » car elle aide le virus à passer outre le système immunitaire de l’organisme.
Une étude a montré que la mutation L452R est un propagateur efficace.
Les scientifiques affirment que des preuves supplémentaires sont nécessaires pour déterminer si ces mutations rendent la variante B1617 plus dangereuse.
Facilement transmissible
À la fin de la semaine dernière, l’OMS a déclaré que la variante B.1.617 présente une transmissibilité accrue, ajoutant qu’elle se propage dans des pays d’Asie et d’Amérique du Nord.
L’une des mutations s’est avérée plus transmissible, avec une capacité de réplication virale potentiellement accrue. Le ministère indien de la santé et du bien-être familial a également averti que cette nouvelle variante pourrait augmenter les taux d’infection et contourner les défenses immunitaires.
Depuis le 15 février, le nombre de nouveaux cas détectés quotidiennement en Inde a été multiplié par plus de dix.
Un pédiatre de l’État indien de l’Uttar Pradesh, le Dr Vipin Vashishtha, a déclaré que la plupart des mutations sont sans conséquence et ne modifient pas le comportement du virus, mais que certaines d’entre elles déclenchent des changements qui peuvent entraîner une modification de l’infectiosité, de la transmissibilité, de la gravité et de la capacité à contourner les défenses immunitaires.
Les vaccins seront-ils efficaces ?
Lorsqu’une nouvelle variante du virus est découverte, l’efficacité des vaccins existants est toujours un sujet de préoccupation.
Le Dr Shahid Jameel, virologue à l’Université Ashoka en Inde, a déclaré que le vaccin d’AstraZeneca, sous le nom commercial « Covishield », et le vaccin indien Covaxin ont été testés contre la variante britannique et que les deux se sont révélés encore efficaces.
Le Dr Shahid a toutefois précisé que l’immunité ne fonctionne pas sur la base d’un anticorps se liant à certains variants du coronavirus.
Le Dr SK Sarin, un conseiller clé du gouvernement de Delhi, a déclaré que la souche indienne est un hybride des souches sud-africaine, britannique et brésilienne, et que le vaccin Covishield, lorsqu’il a été testé contre la variante sud-africaine, n’était « pas meilleur que de l’eau ».
Dimanche, le Dr Vipin déclare que la nouvelle variante B.1.617 pourrait réduire considérablement l’impact des vaccins actuels.
Actuellement, la variante indienne est assez récente, de sorte qu’il n’y a pas encore beaucoup d’études sur l’efficacité des vaccins existants contre elle. L’expert a toutefois déclaré qu’il était urgent de réaliser de telles études, notamment sur la possibilité de réinfection chez les personnes ayant déjà reçu des vaccins COVID-19.