Le nouveau variant B.1.1.529, désormais appelé omicron, a été signalé pour la première fois à l’OMS par l’Afrique du Sud le 24 novembre. Elle a été détectée dans un échantillon prélevé le 9 novembre et sa découverte a coïncidé avec une forte augmentation des cas de COVID-19 dans le pays. Officiellement classée comme étant une variante préoccupante par l’OMS, voici tout ce que l’on sait sur Omicron :
Une vue d’ensemble sur Omicron
Les premières informations de l’OMS sur la variante sont préoccupantes pour plusieurs raisons. En effet, le nouveau variant : présente un grand nombre de mutations, environ 50 au total selon les rapports et 30 sur la protéine de pointe du virus (ou protéine spike, la partie exposée du virus qui se lie aux cellules humaines). Peut-être plus transmissible que les souches précédentes. Et pourrait s’accompagner d’un risque accru de réinfection, selon l’OMS.
À l’heure actuelle, les scientifiques continuent de réaliser des tests et de recueillir des informations afin de trouver des réponses aux questions liées à la transmissibilité et de savoir si la variante omicron résistera aux vaccins existants.
Une variante inquiétante
Les scientifiques sont inquiets pour deux raisons principales. La première est épidémiologique et concerne la vitesse à laquelle la variante détectée pour la première fois ce mois-ci se propage en Afrique du Sud, en particulier dans la province de Gauteng qui comprend les villes de Johannesburg et de Pretoria. Les tests ont montré qu’il est responsable de plus de 90 % des infections dans le Gauteng. Dans le même temps, l’analyse des eaux usées de Pretoria à la recherche de traces du virus Sars-Cov-2 – un indicateur de l’ampleur de l’épidémie – a suggéré que les infections avaient atteint des niveaux proches de ceux observés lors de la vague Delta il y a six mois.
L’autre source d’inquiétude est le profil génétique très inhabituel d’Omicron. Cette souche est décrite comme étant un « échantillonnage sans précédent » de mutations provenant de quatre variantes antérieures préoccupantes : Alpha, Beta, Gamma et Delta. Il existe d’autres modifications génétiques inédites dont la signification est encore inconnue.
Quels sont les symptômes les plus courants de la variante Omicron ?
Les médecins d’Afrique du Sud ont signalé des symptômes différents chez les personnes infectées par la variante Omicron par rapport aux effets plus courants de Covid, bien qu’il soit encore trop tôt pour en être certain. La plupart des personnes touchées en Afrique du Sud étant plus jeunes, les médecins hésitent à dire avec certitude quels seront les effets complets du virus.
Les difficultés respiratoires – souvent le symptôme le plus mortel du Covid – sont apparemment minimes parmi les personnes déjà traitées et les patients n’ont pas souffert de la perte du goût ou de l’odorat généralement associée à la maladie. En revanche, le personnel médical a fait état de fatigue, de douleurs musculaires et de fréquences cardiaques élevées chez les patients.
Pour ce qui est des vaccins, certains indices dans les gènes du virus laissent penser que les vaccins pourraient être moins efficaces contre lui et qu’il pourrait y avoir un risque plus élevé de réinfections. Mais les scientifiques ne disposent pas de suffisamment de données pour en être sûrs.